Selon une étude Savills, la valeur de l’immobilier mondial – toutes classes d’actifs confondues- s’établissait à 393,3 trillions de dollars en début d’année. Soit une légère contraction par rapport à 2024, qui s’explique pour l’essentiel par la chute de l’immobilier résidentiel chinois. Datas.
L’immobilier demeure « le principal réservoir de richesse de la planète », rappelle d’entrée de jeu le conseil en immobilier Savills, dans son dernier pointage de la valeur mondiale des actifs immobiliers. Cette dernière, toutes classes d’actifs confondues (actifs résidentiels, immobiliers d’entreprise et terres agricoles inclus) ressortait, début 2025, à 393,3 trillions de dollars. Soit une « légère baisse annuelle » estimée à 0,5% par Savills. Un recul qui s’explique par une contraction de -2,7% de la valeur du parc résidentiel mondial, lequel concentre en réalité l’essentiel du patrimoine immobilier mondial (73% environ).
Le résidentiel chinois continue de peser sur la valeur de l’immobilier mondial
Cette contraction est toutefois essentiellement imputable au marché immobilier chinois. En crise depuis 2021, suite à la décision des autorités chinoises de limiter l’endettement des promoteurs locaux, les ventes se seraient encore repliées l’an dernier, et les prix auraient continué de baisser, de près de 10% selon certains sources. Or l’immobilier résidentiel chinois représente le quart de la valeur mondiale de l’immobilier résidentiel, estime Savills. On comprend donc l’impact de la crise chinoise sur l’estimation du parc mondial, estimé à 286,9 trillions de dollars par Savills début 2025. Sachant que la situation chinoise, moins grave qu’il y a quelques mois, reste toujours problématique, ce segment du résidentiel ne devrait donc pas contribuer positivement à la croissance de la valeur de l’immobilier mondial en 2025. Rappelons que c’était tout l’inverse avant la crise…
Hausse significative des segments immobilier commercial et terres agricoles
L’immobilier commercial, en revanche, s’est apprécié l’an dernier. Selon Savills, sa valeur a progressé de 4,1%, pour atteindre 58,5 trillions de dollars. Une croissance notamment soutenue, estime le conseil, par la « stabilisation des valeurs ». Ou, dans certains marchés comme le marché américain, « par des investissements accrus dans le secteur manufacturier, dans le cadre du mouvement de relocalisation ». Les terres agricoles font encore mieux (+1,9% en 2024), pour atteindre 47,9 trillions de dollars. Une hausse qui s’explique cette fois par « une offre limitée » face à une demande croissante « liée à l’augmentation de la population ».
L’immobilier en hausse de plus de 20% en 5 ans
Savills rappelle aussi que 10 pays concentrent 71% de la valeur de l’immobilier mondial. La Chine, là encore compte tenu de l’importance de sa population et de son marché résidentiel, occupe la première place, suivie des Etats-Unis. La France est en 6e position. Savills redonne par ailleurs le poids relatif des grandes catégories d’actifs au niveau mondial. L’immobilier surpasse toutes les autres, dépassant « la valeur combinée des actions, de la dette et de l’or ». Le conseil en immobilier rappelle également que la valeur de l’immobilier a progressé de 21,3% depuis 2019. Soit un rythme proche de celui de la croissance du PIB mondial sur la même période (26,6%).
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(i) Information extraite d’un document officiel de la société.