Foncière de Paris va absorber Foncière des 6ème et 7ème arrondissements. La nouvelle entité devrait avoir une capitalisation de plus d’un milliard d’euros.
Avec une capitalisation de plus d’un milliard d’euros, l’entité résultant de la fusion de Foncière de Paris et de la Foncière des 6ème et 7ème arrondissements de Paris va se hisser dans le peloton de tête du secteur. Et si on se limite au secteur des bureaux de la capitale, ce sera même l’action la plus liquide du secteur avec un flottant (part du capital de la société non détenue par des actionnaires détenant des blocs de contrôle) de 170 millions d’euros supérieur d’un tiers à celui qu’offre la société Foncière Lyonnaise.
Les deux sociétés ont annoncé mercredi leur projet de fusion sur la base d’une action de la Foncière 6ème et 7ème pour 0,15 à 0,2 action de la Foncière de Paris, cette dernière absorbant la première. Les critères retenus ont été l’actif net réévalué, le cours de Bourse et le dividende. Cette entité disposerait d’un patrimoine de près de 3 milliards d’euros, d’une dette de 1,1 milliard d’euros (hors le reliquat du portefeuille de crédit-bail hérité de Cofitem), avec un ratio d’endettement de 46 %.
Les deux sociétés cotées estiment que cette opération permettra aux actionnaires de disposer d’un patrimoine de qualité concentré pour près de 90% dans Paris, Boulogne-Billancourt et Levallois-Perret, et de moyens renforcés pour assurer un développement à long terme sur la même catégorie d’actifs. Le nouvel ensemble totalisera un actif consolidé d’environ 3 milliards d’euros en valeur vénale.
Selon les calculs d’Invest Securities, « En retenant une parité de 0,175, la dilution du résultat net récurrent serait de l’ordre de -5,6% en 2014 et de -2,5% en 2015. Les deux sociétés ont un profil de croissance faible ou négative du résultat récurrent par action sur les prochaines années ». En effet, Foncière 6ème et 7ème est pénalisée par la renégociation à venir de loyers élevés et Foncière de Paris par l’amortissement de son portefeuille de crédit-bail. Les analystes de la société de Bourse notent que « La comparaison en 2016 (-7,4%) est faussée par le fait que sera alors libéré l’ensemble Penthemont, qui vient d’être racheté à l’Etat, pour être restructuré ».
Courant mai 2015, les assemblées générales extraordinaires des deux sociétés se réuniront afin de se prononcer sur cette opération et le projet de traité de fusion. L’admission à la cote des nouvelles actions devrait intervenir avant l’été 2015.
A l’issue de cette opération, le capital social du nouvel ensemble restera principalement détenu par les compagnies d’assurances actuellement au capital. Les principaux actionnaires des sociétés feront en sorte de ne pas dépasser les seuils de 30% du capital et des droits de vote du nouvel ensemble au résultat de la fusion.
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