Après la tentative de rapprochement ratée avec Foncière des Régions (voir pierrepapier.fr du 6 septembre dernier), la Foncière Paris-France ne va peut-être pas rester longtemps orpheline. Le 7 octobre, on a appris que la société PHRN déposait un projet d’OPA (offre publique d’achat) sur la foncière avec pour objectif d’en détenir entre 50 % (pour avoir le contrôle) et 60 % (pour garder le statut de SIIC).
PHRV –Paris Hôtels Roissy Vaugirard- est une société détenue par le groupe Allianz (31,4 %), le groupe Covéa (31,4 % également) et la société Cofitem-Cofimur (31,1 %). Elle est déjà présente dans la capital de Foncière Paris-France, à hauteur de 5,85 %. Cofitem-Cofimur est aussi déjà présente, avec 18,52 % du capital, soit 24,37 % pour les deux partenaires agissant de concert. Le groupe Covéa, lui, possède des OSRA (obligations subordonnées remboursables en actions) émises en 2010.
L’OPA porte à la fois sur les actions, les OSRA émises en 2006 et 2010 et les BSA (bons de souscription d’actions) émis en 2005 et 2010, à l’exception des titres détenus par le concert (donc par Cofitem-Cofimur) et par le groupe Covéa. A l’issue de l’OPA (qui doit durer 25 jours), si PHRV se retrouve en possession de plus de 60 % du capital, des opérations de reclassement sont prévues avec Foncière des 6ème et 7ème arrondissements et avec un ensemble formé par le groupe Covéa et les Associations Mutuelles Le Conservateur.
Le prix de l’offre s’élève à 100 € par action (110,40 € pour les OSRA 2006, 110,35 € pour les OSRA 2010, 14 € pour les BSA 2005 et 0,50 € pour les BSA 2010).
Suspendues le 7, les cotations ont repris le 10 ; logiquement, le cours du titre Foncière Paris France s’est tout de suite aligné sur le prix de 100 € proposé pour l’OPA, contre 92,72 € le jeudi 6 octobre. Remarquons qu’il était monté jusqu’à 114 € le 27 juillet dernier. La crise financière crée des opportunités…
En tout cas, l’initiative de PHRV ne semble pas faire l’unanimité parmi les actionnaires de Foncière Paris France, qui a publié le 10 en milieu de journée ce communiqué glacial : « Ni le conseil d’administration de la société ni la direction générale de la société n’ayant été informés au préalable des modalités et conditions financières de cette offre, un conseil d’administration de la société sera convoqué d’ici le 12 octobre 2011 aux fins de recueillir un premier avis sur l’intérêt de cette offre et les conséquences de celles-ci pour la société visée, ses actionnaires, ses porteurs d’obligations, ses porteurs de BSA et ses salariés. L’avis motivé formel sera rendu plus tard au vu notamment du rapport de l’expert indépendant qui doit être nommé par le conseil d’administration ». Pour PHRV, l’affaire n’est pas encore dans le sac, du moins au prix proposé.