La SIIC a acquis un portefeuille de « retail parks » de 90 millions d’euros qui s’ajoutera aux 520 millions d’euros de son patrimoine au 30 juin. Son résultat semestriel récurrent est stable.
Deux défis, une réponse ! Le premier est le réaménagement des entrées de villes enlaidies par des décennies d’urbanisme commercial anarchique, le deuxième tient à préserver leurs marges pour des enseignes qui n’ont pas – ou n’ont plus – les moyens de s’installer en centre-ville ou dans des galeries commerciales pour continuer de servir une clientèle soucieuse de prix bas. Et ces défis font les affaires de la société d’investissement immobilier cotée, Patrimoine et commerce, qui se développe depuis 2009 sur ce créneau des retail parks « low cost » où le loyer moyen ne dépasse pas 116 euros du mètre carré, près de trois fois moins que dans une galerie commerciale classique.
Son patrimoine est désormais valorisé à 602 millions d’euros, grâce à des opérations structurantes de croissance externe dont la principale a été la fusion avec Foncière Sepric en 2012. La dernière opération, à savoir le rachat de trois actifs situés à Alençon et au Mans (Portefeuille Trimax), accroissant le patrimoine de la société de 90 millions d’euros, générant 6,3 millions de loyers (soit un rendement immobilier de 7% avant prise en compte de loyers à venir pour restructuration de certains actifs et mise en construction de réserves foncières) est de bon augure pour atteindre l’objectif d’un patrimoine de 1 milliard d’euros fixé par le président de la société, Eric Duval . Cette dernière acquisition a été payée en cash pour 70 % et à hauteur de 30 en titre P&C (générant une augmentation de 3,6 % du nombre de titres en cours). Un montage rendu possible par l’évolution du cours de Bourse (+ 23 % depuis le premier janvier) qui a rapproché le cours de bourse (21,99 euros le 30 septembre) de la valeur d’actif net réévalué qui a été porté à 23,1 euros par action au 30 juin dernier contre 22,2 euros au 1er janvier (après prise en compte du dividende de 0,8 euros versé le 17 juillet dernier).
Pour parvenir à l’objectif du milliard d’euros, P&C sait déjà qu’il peut compter sur un pipeline de projets de 190 millions d’euros dont 90 millions sont d’ores et déjà engagés (projets Epagny, La Rochelle et Cergy)
Parallèlement à cette croissance, la SIIC s’est nettement institutionnalisée à l’issue de l’entrée par augmentation de capital de Predica au premier semestre qui détient maintenant 20 % du capital aux côtés de l’assureur Suravenir (4,4%) et de la Banque Populaire Val de France (9,3 %). L’augmentation de capital réservée à Predica a permis de maintenir le ratio d’endettement à 46,2 % (pour une cible de 50 %).
Reste que l’accroissement des loyers portés à 15,8 millions d’euros au premier semestre (contre 15 millions au premier semestre 2013) s’accompagne d’une simple maintien du bénéfice net récurrent à 9,7 millions d’euros malgré une bonne maîtrise des charges (1,6 million d’euros en baisse de 100 000 euros) car le coût de l’endettement financier grimpé à 4 millions d’euros contre 3,2 millions d’euros un an plus tôt). Les dirigeants mettent ont compris que le succès du développement de la société passe par une meilleure gestion du passif et vont maintenant élargir la part de dette remboursable in fine alors que celle-ci est encore marginale.
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