Après avoir mobilisé les réseaux bancaires du groupe, l’OPCI grand public d’Amundi Immobilier voit sa collecte s’accélérer à l’aide des référencements en assurance-vie et le début de l’intérêt des CGP pour ce produit alliant la détention d’actifs immobiliers tertiaires et des valeurs mobilières. Amundi vise un encours de 2 milliards d’euros d’ici la fin 2015. La performance est au rendez-vous.
Plus de doute ! L ’OCPI grand public d’Amundi Immobilier, Opcimmo, a trouvé son public… qui s’élargit chaque jour. Sur les quatre premiers mois de l’année, le fonds a collecté 452 millions d‘euros, portant son actif net à 1,25 milliard d’euros. C’est plus que sur toute l’année 2014 (434 millions) ! Pedro-Antonio Arias, responsable des actifs alternatifs (immobilier et private equity) d’Amundi AM affiche un optimisme de bon aloi sur la poursuite et l’amplification de ce courant de souscription puisqu’il annonce un objectif de 2 milliards d’euros d’encours pour la fin de l’année : un niveau qui placera Opcimmo à celui qui était celui de l’ensemble des OPCI grand public au 31 décembre dernier. Et, pour les années suivantes, il anticipe une progression de 25 % par an. Des projections qui intègrent le début d’un intérêt émanant des conseillers en gestion de patrimoine qui s’approprient ce produit dans le cadre de l’assurance-vie, souligne Nicolas Kert, directeur des gestions chez Amundi Immobilier.
Un début d’intérêt des CGP
Les efforts de commercialisation dans les réseaux Crédit Agricole et LCL sont aujourd’hui relayés par les référencements en assurance-vie qui se sont multipliés au cours des derniers mois. Opcimmo est désormais référencé chez Prédica, Cali Europe, CNP Allianz Luxembourg, Allianz (contrat partenaires), La Mondiale, Generali, UAF, Aviva et Maif. Ces référencements interviennent alors que nombre d’assureurs convainquent leurs clients d’abandonner leurs contrats en euros devenus peu rémunérateurs au profit d’unités de comptes. Parmi celles-ci, l’OPCI apparaît attractif au vu de son couple risque-performance. Depuis son lancement, Opcimmo affiche une volatilité globale de 2,03 % et un ratio de Sharpe de 2,59 %. Ce qui semble très convenable au regard d’une performance qui n’a cessé de s’affermir. A la fin avril 2015, la valeur des parts de l’OPCI avait progressé de 22,55 % depuis le lancement du fonds au 30 juillet 2011, soit 5,50 % annualisés. Ce qui est bien au-dessus de sa promesse de performance cible qui est de 4 à 5 % par an. Sur un an glissant, les parts ont progressé de 8,18 %. Sur les quatre premiers mois de 2015, la performance nette atteint 4,27 %. Opcimmo a boosté ses performances en jouant le marché obligataire qui s’est révélé favorable l’an dernier. Ainsi que les titres des foncières cotées qui, après une belle année 2014, ont connu un beau rallye en début d’année 2015. Ces derniers titres se retrouvent à la fois dans la poche allouée à l’immobilier en direct. Leur part dans l’ensemble des deux poches ressort actuellement à près de 8 %.
La performance globale d’Opcimmo réplique celle de ses actifs immobiliers
Dans l’attente d’un gros investissement de 30 millions en Allemagne, la part des actifs immobiliers détenus en direct est momentanément revenue à 51 %. Une fois cette acquisition réalisée, elle remontera à un niveau proche de son maximum statutaire autorisé de 55 % (avec les titres des foncières, cette part peut monter à 60 %.) Ces investissements dans les immeubles font l’objet d’un recours à l’endettement extrêmement profitable aujourd’hui quand Opcimmo obtient de la dette remboursable in fine à 0,9 % en Allemagne. L’effet de levier global du fonds ressort à 10,8 % (maximum imposé par le régulateur : 18 %) et les actifs immobiliers sont globalement financés à 27,56 % (60 % maximun autorisé). De sorte que, comme le met en avant Pedro-Antonio Arias, un immeuble acheté en Allemagne sur la base d’un rendement immobilier de 7 % voit sa rentabilité portée jusqu’à 11,3 % par le recours à l’emprunt. Par ailleurs, celui-ci se plaît à remarquer que la performance de l’ensemble de l’encours de l’OPCI réplique assez fidèlement depuis sa création la performance de la poche d’actifs immobiliers. De quoi tordre le cou à la critique initiale visant les OPCI dont l’obligation de détenir 10 % de liquidité affecterait leur performance.
Un encours global de 15 milliards d’ici 3 ans pour Amundi Immobilier
Forte du succès d’Opcimmo et de sa stratégie d’investissement répartie aujourd’hui sur l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, Amundi Immobilier compte exporter davantage à l’international ses solutions immobilières tant auprès des particuliers que des institutionnels via ses réseaux partenaires et étendre ses investissements au Benelux, en Italie, en République tchèque, en Pologne et en Autriche.
En accélérant notre développement à l’international, après être devenus le premier collecteur du marché des particuliers français, nous avons pour ambition de devenir le 1er acteur immobilier en France en visant un encours de 15 milliards d’euros d’ici 3 ans (contre 10,15 milliards à la fin mars dont 4,7 milliards sur les SCPI et les OPCI grand public et 3,8 milliards pour les institutionnels) explique Fathi Jerfal, directeur du métier Réseaux partenaires et solution d’épargne d’Amundi AM.
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