Sur un an glissant, la hausse des prix s’intensifie. A la fin du 2e trimestre, la valeur des logements anciens affichait une progression de 3,2% sur la France entière, estiment les Notaires de France dans leur dernière note de conjoncture. Le volume des transactions atteint un nouveau record historique, avec 921 000 transactions enregistrées.
Des volumes exceptionnels… Pour les Notaires de France, qui constatent une nouvelle augmentation des transactions de logements sur le 2e trimestre 2017, la tendance amorcée en 2015, accentuée en 2016, s’est encore amplifiée au cours des derniers mois
Nouveau record historique en termes de transactions – Avec 921 000 ventes enregistrées sur les 12 derniers mois à fin juin 2017 – soit une hausse de près de 12,5% sur un an glissant -, c’est un nouveau record historique qui a été battu. Le marché serait même en passe de dépasser le taux de rotation (nombre de transactions rapporté au parc de logement) atteint durant la période 1999-2007 (2,7%).
« En comparaison du parc de logements, qui s’est accru de 1 % par an, les volumes sont à un niveau légèrement inférieur. Mais nous n’en sommes plus très loin, le taux de rotation en juin 2017 étant de 2,6 % », précise la note de conjoncture. Une hausse alimentée, selon les Notaires de France, par un effet de rattrapage, mais également par la baisse « fondamentale » des prix provoquée en province par la crise de 2008, et un niveau de taux d’intérêt durablement bas.
Prix en hausse, partout en France – Ce phénomène de rattrapage gagne aussi le niveau des prix. Déjà orientés à la hausse depuis plusieurs mois, leur progression s’accentue. Ils augmentent de 0,8% au 2T 2017 (par rapport au trimestre précédent) – contre 0,5% au 4T 2016 -, et de 3,2% sur un an glissant – contre 1,7% au 4T 2016 -, selon l’indice Notaires de France-Insee. Ce sont toujours les appartements qui enregistrent une plus forte revalorisation (+3,9%) que les maisons (+2,7%), et l’Ile-de-France (+3,9%) qui fait mieux que la province (+2,9%). Le prix médian au mètre carré à Paris s’établit à 8 670 € à fin juin, soit une hausse de 6,6% sur un an glissant. Il continue de croître dans certains métropoles régionales (Bordeaux, +12,1%), de décroître dans d’autres (Limoges, -14,4%). « Le retournement de tendance des prix constatés les mois précédents se confirme. Fort heureusement, à de rares exceptions près et notamment à Paris qui est un marché dans le marché, il n’y a pas de flambée des prix », précisent les notaires.
Stabilisation – Contrairement aux notes de conjoncture précédentes, les notaires franciliens ne s’attendent pas à un nouveau renforcement de cette tendance haussière. Ils tablent sur une stabilisation des volumes sur les prochains mois. Et s’en félicitent : « une stabilisation des volumes et des taux d’emprunt contribuerait à la maîtrise des prix, limitant ainsi les risques d’une bulle immobilière », expliquent-ils. Les réformes fiscales en cours – augmentation des prélèvements sociaux, réforme de l’ISF – n’impactent pas leur optimisme ni, selon eux, celui des acquéreurs. « Les Français ont de nouveau confiance dans l’immobilier qui reste néanmoins un marché d’utilisateurs. Utilisateurs qui ont retrouvé confiance dans l’avenir de la pierre », concluent-ils… Un constat établi sur la base des données disponibles au 30 juin dernier et qui semble se confirmer.