Certes les temps restent difficiles sur le marché de la location de bureaux. Mais les efforts accomplis depuis plusieurs années sur la sécurisation, voire l’allongement des baux produisent leurs effets sur les loyers et les taux d’occupation des grandes foncières. Les résultats restent soutenus par la baisse des frais financiers.
Avec une croissance forte des loyers nets des centres commerciaux et des bureaux à périmètre comparable, le succès des livraisons de 2013, et un coût de la dette qui baisse encore à 2,7 %, le résultat net récurrent (RNR) d’Unibail-Rodamco au 1er semestre 2014 est en hausse de 8 % à 539 millions d’euros, contre 499 millions d’euros au 1er semestre 2013.
Mais il n’y a pas que cette major spécialisée dans les grands centres commerciaux à tirer son épingle du jeu. Forte de « l’effet combiné de la hausse des revenus immobiliers (+4,3 %) et de la baisse de la charge financière de 25 bps à 3,15 %, grâce à l’amélioration du taux d’occupation global au-delà̀ du seuil de 90 % », Cégéreal « relève son objectif de croissance de résultat net récurrent par action à plus de 20 % et confirme la distribution complémentaire de 0,75 euro par action sous forme d’acompte sur dividende. La foncière spécialisée dans de gros actifs tertiaires situés dans l’ouest parisien a publié un résultat opérationnel de 13,8 millions d’euros au 1er semestre 2014, en hausse de 11,1 % par rapport à 12,3 millions d’euros à la même période en 2013.
De son côté, SFL voit son résultat net croître de 65% sur fond de maintien de ses loyers à 73,8 millions d’euros au 30 juin 2014, contre 74,6 millions un an plus tôt. L’évaluation au 30 juin du patrimoine de la société́ augmente de 5,3 % à périmètre constant par rapport à celle du 31 décembre 2013. Le résultat net part du groupe au 30 juin 2014 s’élève à 139,5 millions d’euros, contre 82,2 millions un an auparavant » précise SFL. Les comptes annuels enregistreront une plus-value de 304,9 millions d’euros sur la cession des 29,6 % de Siic de Paris apportés à Eurosic dans le cadre de l’OPA visant celle-ci.
Pour sa part, Icade a vu ses loyers progresser de 0,2 % à périmètre constant, avant que l’intégration de Silic provoque une augmentation de 46 % de ceux-ci à 275,2 millions d’euros. Son président, Serge Grzybowski, estime que Icade prouve sa résistance et devrait réaliser en 2014 une performance aussi bonne qu’en 2013. Et d’ajouter « L’année 2015 devrait être celle d’une franche amélioration grâce aux succès commerciaux remportes et aux livraisons attendues ».
Enfin, Foncière des Régions voit son résultat net récurrent aux normes EPRA s’élever à 164 millions au premier semestre, en croissance de 9,6% sur un an, essentiellement grâce au renforcement dans le résidentiel en Allemagne et à la baisse du coût de sa dette, et ce malgré l’impact des cessions réalisées en 2013 et 2014. Grâce au renforcement en Allemagne et malgré l’impact des cessions, les loyers s’élèvent à 287,7 millions d’euros, en progression de 18% et de 0,2% à périmètre constant. Revendiquant un pipeline de 1,7 milliard d’euros localisé dans les marchés porteurs, et malgré l’environnement économique difficile, Foncière des Régions confirme son objectif pour 2014 d’un résultat net récurrent EPRA en croissance (stable par action). Cependant, le résultat net ne s’est élevé qu’à 51,7 millions d’euros, contre 205,1 millions d’euros l’an dernier sur la même période, en raison d’une variation comptable négative de près de 145 millions d’euros, a indiqué jeudi la foncière dans un communiqué. Il s’agit d’une provision, imposée par les normes comptables IFRS, liée à la hausse des frais de couverture financière occasionnés par une émission obligataire, que provoque mécaniquement la baisse des taux d’intérêt.
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