Les trois SCPI de rendement gérées par NAMI – AEW Europe ont collecté 92 millions d’euros en 2012. Une belle progression par rapport à 2011 où la collecte s’est élevée à 85 millions sur l’ensemble des SCPI gérées par NAMI – AEW Europe. Si on ne tient compte que de la collecte générée par les SCPI de rendement, sur les 85M€ collectés en 2011 20M€ concernaient les SCPI fiscales, NAMI – AEW Europe a enregistré une progression d’environ 50 % pour les SCPI classiques diversifiées. NAMI – AEW Europe recueille ainsi les fruits de l’élargissement de ses réseaux de distribution externes qui s’appuient sur les Conseillers en Gestion de Patrimoine des réseaux bancaires mais aussi les indépendants ainsi que les plateformes dédiées des compagnies d’assurance. La proportion des souscriptions en unités de comptes dans les contrats d’assurance-vie a grimpé à 20 % contre 5 % en 2011, explique Louis-Renaud Margerand – Directeur du développement de NAMI – AEW Europe – qui ne constate par ailleurs pas de restriction marquée des banques pour financer l’achat à crédit de parts de SCPI, alors que les souscriptions au sein du réseau Banque Populaire ont-elles aussi progressé.
En 2012 NAMI – AEW Europe n’a pas jugé opportun de lancer une SCPI BBC puisque l’avantage fiscal avait été sensiblement réduit. De même que la société de gestion n’envisage pas de lancer cette année de SCPI répondant aux exigences du régime Duflot. Alain Pivert, Directeur général de NAMI – AEW Europe explique que « si l’avantage fiscal de 18% lié aux investissements réalisés en Duflot est évidement plus attractif que les 13 % du Scellier, le surcroît de contraintes qui l’accompagne ne permet pas un équilibre satisfaisant avec un rendement brut pour le logement qui ne dépasse pas 3,4 %, soit 2,5 % de rendement net avant impôts ». Dans ces conditions, mieux vaut poursuivre sur l’immobilier tertiaire et commercial qui continue à receler de bonnes opportunités : « en Ile de France, nous achetons des actifs de bureaux et de commerces de qualité sur la base de rendements supérieurs à 6% » indique le Directeur général de NAMI – AEW Europe, pour qui « la tête de diamant des actifs négociés sous les 4 % ne doit pas masquer des opérations bien plus satisfaisantes pour l’investisseur ». Il n’a donc pas trop d’inquiétude malgré un cycle immobilier tertiaire plus difficile. D’autant que la baisse des loyers de bureaux qui est intervenue après 2008 a ramené le prix au mètre carré de bureaux franciliens à un niveau à même de faire face à une moindre demande. Ce à quoi il faut ajouter l’absence de livraisons importantes de bureaux neufs d’où un stock de locaux disponibles qui reste modéré. Globalement, Alain Pivert estime que le patrimoine géré est plus résilient face à la conjoncture car il a progressé en qualité. Quant à la menace de l’obsolescence du patrimoine à l’aune du « verdissement » des patrimoines pour répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement, NAMI – AEW Europe joue la carte du pragmatisme et son dirigeant s’en tient au constat de bon sens qui veut qu’un immeuble vert soit d’abord « celui qui est bien desservi par les transports en commun ». Alain Pivert souligne le contexte favorable du marché actuel avec des rendements de l’immobilier tertiaire de 5 / 6 % face au rendement des emprunts d’Etat (OAT 10 ans) de 2 % alors qu’à l’aube des années 1990, le rendement des meilleurs immeubles ne dépassait pas 4 % pour des OAT à 9%.
Le contexte reste donc favorable pour les SCPI qui peuvent procéder à des investissements et des arbitrages dans de bonnes conditions. Les SCPI Fructipierre et Laffitte Pierre se sont ainsi délestées de bureaux dans l’Est Parisien pour se concentrer sur des actifs bien situés à l’ouest Parisien et dans Paris. De sorte que la rémunération des parts des trois SCPI de rendement de NAMI – AEW Europe que sont Fructipierre, Fructirégions et Laffitte Pierre permettra d’afficher en 2012 un rendement entre 5,1 % et 5,3 %. En outre, La distribution de ces SCPI est sécurisée, notamment pour Fructipierre et Laffitte Pierre, par un niveau de réserves important : report à nouveau, provision pour grosses réparations et surtout plus-values distribuables, ces dernières représentant deux ans de revenus pour Fructipierre. Ce maintien des rendements est de bon augure pour la collecte de 2013 alors que les augmentations de capital de ces trois SCPI prévues ou en cours laissent espérer une collecte de près de 100 millions d’euros cette année. Un objectif qui s’entend en dehors des projets de développement qui pourraient voir le jour en 2013 en vue de répondre aux besoins des assureurs-vie ou de capitaliser ultérieurement sur l’expertise pan-européenne de AEW Europe dont NAMI – AEW Europe est la filiale, précise Louis-Renaud Margerand.
Christophe Tricaud
Pierrepapier.fr