Dans leur dernière lettre mensuelle, les gérants d’Immobilier 21 constatent que les grandes foncières cotées se mettent, elles aussi, à annoncer des programmes de rachat d’actions. Des nouvelles qu’ils jugent « très favorables » au secteur, car cette « gestion active de la décote » permet, selon eux, d’exploiter au mieux les « opportunités du cycle boursier ».
« Si les dirigeants de foncières disposaient depuis longtemps d’autorisations de rachat d’actions votées aux assemblées générales, leurs mises en œuvre restaient très limitées. L’annonce par des leaders du secteur de programmes de rachat d’actions en fait un point saillant du semestre », explique Laurent Gauville et Daniel Tondu, les gérants d’Immobilier 21, dans leur dernière lettre mensuelle.
De l’intérêt du rachat d’actions
Alors que les rachats de leurs propres titres par les sociétés cotées, tous secteurs confondus, se sont multipliés ces derniers mois, faisant suite à une année 2016 déjà florissante dans ce domaine (9,5 Md€ pour les seules valeurs CAC 40, contre 5,5 Md€ en 2015), les investisseurs s’interrogent sur les avantages – ou les inconvénients – d’une telle pratique pour les actionnaires. Pour certains, le rachat d’actions s’opposerait à l’investissement. Les entreprises qui pratiqueraient le premier, en distribuant leur trésorerie excédentaire à leurs actionnaires, éviteraient de prendre les risques de la croissance (interne ou externe), et d’investir dans des projets peu rentables. Un postulat contesté par Pascal Quiry, co-auteur de la Lettre Vernimmen, qui expliquait dernièrement dans les colonnes de notre confrère Les Echos qu’il y a « une limite à l’investissement », et que celui-ci ne se justifie que « s’il y a une demande rentable en face ». Evoquant le risque inhérent aux acquisitions (en surpayant la cible), il rappelait également que les entreprises qui pratiquent le rachat d’actions ne se privent pas pour autant de la possibilité, si opportunité, de procéder ultérieurement à de la croissance externe. Et qu’il s’agit, le plus souvent, de sociétés qui ont prouvé leur capacité à augmenter leur chiffre d’affaires et leur résultat…
Effet sur les cours boursiers
Une étude publiée récemment par un analyste de la Société Générale, Andrew Lapthorne, est venue battre en brèche une autre idée reçue sur les rachats d’actions : un effet positif sur la performance boursière des sociétés qui y procèdent. Selon cet analyste, qui a scanné l’historique des cours des sociétés américaines – qui ont d’ailleurs fortement réduit leurs programmes de rachat d’actions ces derniers mois -, le constat est sans appel : « il n’y a pas de surcroît de performance en Bourse des sociétés américaines sur les périodes de rachat de leurs propres actions ». Cette pratique serait donc le signe, toujours selon cet analyste, d’un « aveu de faiblesse », et non pas la marque d’une entreprise bien gérée…
Gestion active de la décote
Pour les gérants d’Immobilier 21, un fonds spécialisé sur les foncières cotées de la zone euro, les programmes de rachats d’actions permettraient au contraire d’exploiter les opportunités du cycle boursier. La gestion de la décote indiquerait également aux acteurs du marché « le niveau jugé attractif des cours de bourse ». Raisons pour lesquelles ils se montrent « très favorables à ces programmes » de rachats de leurs propres titres par les foncières cotées, dont ils ont recensé ceux annoncés par les principaux leaders du secteur. Plus globalement, s’appuyant sur les dernières publications de résultats semestriels (90% de la capitalisation), qui confortent les tendances observées précédemment, les gérants d’Immobilier 21 considèrent que « la pérennité et la visibilité des dividendes des foncières cotées sont renforcées par ces publications », et que l’immobilier a « plus que jamais sa place dans une allocation diversifiée ».
A propos de Gestion 21(i)
Gestion 21 est une société de gestion entrepreneuriale agréée par l’AMF en juillet 2007 au capital social de 500 000 €. Elle bénéficie à la fois du dynamisme inhérent à sa jeunesse et de l’expérience de ses deux gérants fondateurs : Daniel Tondu et Laurent Gauville, qui cumulent plus de 25 ans d’expérience professionnelle sur les marchés financiers. Gestion 21 a créé deux FCP : Actions 21 et Immobilier 21. Actions 21 est investi en actions principalement françaises de toutes capitalisations. Immobilier 21 est investi en actions de la zone euro sur le secteur des sociétés foncières et immobilières cotées.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société