Le tableau de bord trimestriel de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels constate la poursuite de la diminution de la durée moyenne des prêts immobiliers qui a commencé en octobre 2011. Elle s’établit à 209 mois. La production de crédit a baissé de 24 % en glissement annuel.
Le professeurs Michel Mouillart voit dans le tableau de bord du troisième trimestre de l’observatoire du financement de l’immobilier résidentiel français une évolution accompagnant les difficultés d’un marché en forte baisse et confronté à la transformation de ses clientèles (suppression du prêt à taux zéro dans l’ancien et recul de l’accession des ménages modestes sur tous les marchés).En glissement annuel, la production de crédit flanche de 24,1 % au troisième trimestre, malgré un recul de 52 points de base en six mois constaté sur les taux des prêts du secteur concurrentiel qui s’établit à 3,49 % en moyenne (hors assurance et coûts de sûretés). En octobre, le taux est encore descendu à 3,38 %. L’OPCI mise maintenant sur une production de crédit (offres acceptées) cette année de 115 milliards d’euros contre 161 milliards en2011. Malgré cette transformation des clientèles qui va de pair avec une progression de l’apport personnel des emprunteurs, l’observatoire note une dégradation de l’indicateur de solvabilité.
Du côté des transactions l’Observatoire entrevoit une stabilisation dans la zone des 520/550 000 transactions. Le taux de mutation des 27,5 millions de logements détenus par les particuliers qui continue de progresser au rythme de 1 % par an. Se rapproche de son étiage de 2 % constaté au début des années 90. Pourtant, malgré cette contraction du marché, Michel Mouillard estime que la probabilité d’un ajustement par les prix est faible au regard des quatre crises qui ont sévit sur l’immobilier résidentiel depuis les années 70.Il rappelle que seule celle des années 90 a donné lieu à une franche baisse des prix.
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