La Chambre des notaires de Paris note que lors des 3 derniers mois de 2011, les prix se sont stabilisés à Paris et se sont légèrement orientés à la baisse dans la banlieue, ce qui contraste avec les fortes poussées enregistrées depuis le deuxième semestre 2009.
Le constat des notaires sur les transactions est plus inquiétant. Près de 177.000 ventes (tous logements confondus) ont été conclues en Ile-de-France en 2011. La baisse ressort à 9% par rapport à l’exceptionnelle année 2010 (195.000 ventes) avec un recul plus marqué pour le logement neuf (-17%).
Cependant les officiers ministériels relativisent cette dégradation. « Ce repli annuel doit être remis en perspectives. 2010 a été une excellente année, meilleure encore que 2005, grâce à une conjonction de facteurs favorables : conditions de financement très attractives et nombreuses mesures fiscales et financières de soutien (Scellier, PTZ, PASS foncier, déductions des intérêts d’emprunt) » expliquent-ils. C’est plutôt l’accélération de la baisse d’activité en fin d’année qui fait planer un risque de baisse des prix dans les prochains mois. Le 4ème trimestre 2011 est marqué par une baisse sensible du nombre de ventes tous logements confondus qui recule de 22% par rapport à la même période en 2010.
Dans ce contexte, notent les notaires, au 4ème trimestre, « les prix de vente des appartements anciens sont actuellement en voie de consolidation (+0,2% en 3 mois) dans la capitale. Au vu des indicateurs avancés de la base BIEN sur les avant-contrats, il convient désormais d’anticiper une légère érosion des prix de vente début 2012. Les prix pourraient baisser de l’ordre de 1% dans Paris pendant les 3 premiers mois de l’année ». Cette baisse se poursuivra au début du printemps. D’autant que si la réduction de l’abattement sur les plus-values immobilières, hors résidences principales, n’a pas conduit à une augmentation des ventes au 4ème trimestre 2011, d’après de premières tendances, les volumes de ventes pourraient connaître une poussée concentrée sur le mois de janvier 2012.
Et de conclure pour l’ensemble de l’année 2012 sur une prévision de baisse des prix comprise entre 5 et 10 % selon les différents secteurs de l’Ile-de-France comme le scénario le plus probable du marché immobilier (ce scénario ne retenant pas l’hypothèse d’un nouveau rebond de la crise financière). Cela marquerait, dans le contexte actuel, une forte résistance de ce marché. Mais précise la chambre des notaires, « la rupture avec le long cycle haussier, que nous avons connu, ne sera durable que si la construction neuve s’accélère durablement en Ile-de-France pendant plusieurs années ».