Comment organiser le système des retraites ? Comment préparer sa propre retraite ? Les questions sont nombreuses sur ce sujet. Voici une nouvelle anecdote de Guy Marty. C’était le dimanche 9 mai 2021, sur les ondes de Sud Radio. Dans l’émission Osez investir animée par Philippe David et Thomas Binet.
Thomas Binet : Nous venons de parler d’assurance-vie, et celle-ci est importante dans la préparation de la retraite. Vous auriez quelque chose à nous dire sur ce sujet ?
Guy Marty : Oui Thomas, la retraite est un sujet qui me touche personnellement, car je suis le lointain descendant d’un soldat de l’armée romaine qui a épousé une gauloise et pris sa retraite dans la région de Rodez, donc dans le sud de la Gaule.
Thomas Binet: Vous avez rétabli, donc, votre arbre généalogique ?
Guy Marty : Pas exactement, mais j’ai mené l’enquête… dans les livres d’histoire.
Thomas Binet : Et alors ?
Un système de retraite qui a fonctionné
Guy Marty : Figurez-vous que l’armée romaine avait un système de retraite qui était le suivant. Quand un soldat avait fait son temps, on lui donnait un lopin de terre dans les territoire conquis (1), plus ou moins important selon son grade. C’est ce qui est arrivé à mon ancêtre.
Thomas Binet : Je ne vois toujours pas le rapport avec vous…
Guy Marty : C’est simple, je m’appelle « Marty », n’est-ce pas ? Eh bien, quand un soldat s’installait pour fonder une famille, les gens autour l’appelaient « soldat ». Mars, le dieu de la guerre, donc Martel, Martin ou Marty… et me voilà !
Pensons d’abord aux jeunes !
Thomas Binet : Alors Marty, pas Martin Guerre, si j’ai bien compris !
Guy Marty : C’est d’ailleurs très instructif. L’armée romaine avait une tactique très particulière sur le terrain. Les fameuses dispositions en tortue, en quinconce, etc. provenaient d’une stratégie très claire, ne pas sacrifier les soldats. Si l’on considère toutes les mutations économiques que l’on a connues, et celles que l’on va encore connaitre, nos dirigeants pourraient peut-être commencer à s’inspirer de cette approche gagnante, à savoir inclure dans l’équation de la bataille le fait de préserver les gens.
Pour revenir à notre sujet, on fera de bonnes retraites si l’on s’assure que les jeunes arrivent à bien rentrer dans la vie active, et ont un bel avenir.
(1) La grande stratégie de l’Empire romain, Edward Luttwak, Economica, 1999
Dans ce livre devenu un classique, Edward Luttwak répond à une question qui a longtemps intrigué les stratèges : comment Rome a-t-elle pu maintenir si longtemps sa domination de la Britannia (Grande-Bretagne) à l’Euphrate avec une trentaine de légions seulement (200 000 hommes environ) ?
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