Le volume des ventes se stabilise, le recul des prix s’atténue… Selon les dernières statistiques publiées par les Notaires du Grand Paris, la situation de l’immobilier résidentiel ancien francilien pourrait s’améliorer dans les prochains mois.
Les transactions enregistrées sur le dernier trimestre (22 600 ventes de logements anciens entre novembre 2024 et janvier 2025) n’auraient en effet reculé que de 3% sur un an glissant. A comparer à l’ampleur de la baisse constatée depuis novembre 2022, qui s’établit à -26%…
Immobilier résidentiel francilien : une stabilisation fragile
Cette inflexion dans le rythme de la baisse concerne plus particulièrement les maisons franciliennes (pas de recul sur les trois derniers mois). Les appartements sont en revanche en repli (-4% sur l’ensemble de l’Ile-de-France), et plus encore à Paris intra-muros (-7%). Côté prix, c’est toujours le recul. Fin janvier 2025, les prix des logements anciens enregistraient encore des baisses moyennes de -2,5% sur un an. Le repli annuel est un peu plus marqué pour les maisons (-3,3%), qui connaissent habituellement des variations de prix plus amples que pour les appartements (-2,0%). Mais la baisse est nettement moins prononcée qu’un an plus tôt. Fin janvier 2024, elle s’établissait respectivement à -7,3% pour les appartements et à -7,5% pour les maisons.
Renversement de tendance possible au cours des prochains mois
La tendance pourrait même s’inverser au cours des prochains mois, selon les Notaires du Grand Paris. Leurs avant-contrats indiquent en effet une reprise légère, mais généralisée, des prix. Sur un an glissant, entre mai 2024 et mai 2025, le prix moyen du mètre carré à Paris pourrait avoir progressé de +2,1%, pour revenir aux alentours des 9 630 €/m². Sur l’ensemble de la région francilienne, le prix des appartements s’apprécierait de +1,6%, celui des maisons de +1,8%. Ces dernières pourraient même connaître un rebond encore plus significatif en Grande Couronne (+2,7%). Des projections qu’il convient bien sûr de relativiser. Parce qu’aucune dynamique haussière ne se dessine encore sur le niveau des transactions. Que l’amélioration des conditions d’emprunt reste progressive, mais encore insuffisante pour relancer durablement la demande. Et parce que le contexte économique, géopolitique et réglementaire reste anxiogène pour de potentiels acquéreurs.
Un contexte réglementaire qui reste dissuasif
Sur ce dernier point -réglementaire-, les Notaires du Grand Paris soulignent d’ailleurs l’impact, en termes de prix, de la loi Climat et Résilience sur la valeur des biens les plus énergivores. La hausse récente de la part départementale des droits de mutation n’est pas non plus de nature à favoriser l’essor des transactions. Ni, d’une manière générale, la fiscalité qui encadre la détention ou la location de biens immobiliers. L’état critique dans lequel se trouve le marché de la construction neuve -effondrement de 29,1% des mises en vente (52 399 unités), contre une moyenne de long terme de 98 000 (1995-2023), selon les chiffres de la Fédération français du bâtiment- apparaît, paradoxalement, comme une bonne nouvelle. Car, comme le souligne le dirigeant d’un réseau d’agence immobilière, cette pénurie de nouveaux logements, qui réduit encore l’offre disponible, est un facteur de soutien pour les prix des logements…
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