L’immobilier de santé se distingue par sa capacité à viser résilience, potentiel de croissance et impact sociétal. Il répond à une urgence de plus en plus prégnante : celle de l’accès au soin. Guillaume Hilaire, directeur général délégué au développement du Groupe Magellim, expose son analyse sur cette classe d’actifs porteuse de sens, et présentant un potentiel de performance financière. Point de vue.
Investir pour sa santé… Voilà une idée qui prend tout son sens alors que notre système de soins fait face à des défis structurels majeurs. Plus de 30 % de la population française vit aujourd’hui dans une zone en sous-effectif médical, une proportion qui grimpe à 62%[1] en Ile-de-France. Or, les files d’attente aux urgences s’allongent. L’accès à la santé mentale est très limité pour les adultes comme pour les enfants. Et la proportion de la population française ayant plus de 60 ans devrait atteindre 33 % en 2045[2]…
Répondre à une problématique de long terme par l’investissement
Une fois ce constat établi, que fait-on ? Le propre d’une société de gestion est de s’intéresser à ce type de problématiques long terme. Et d’y répondre grâce à l’investissement, notamment à l’immobilier. Chez Magellim REIM, nous nous intéressons à l’immobilier de santé depuis déjà plusieurs années[3]. Et plus particulièrement à celui qui répond à des besoins de proximité. Tels que les maisons de santé, les pôles médicaux, les cliniques, les lieux de soins, de traitement et de consultation. Un positionnement d’ailleurs aligné avec le Plan d’action pour améliorer l’accès aux soins dans les territoires, annoncé en 2023 par le gouvernement, qui prévoit l’installation de 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles sur le territoire français d’ici à 2027[4].
Des maisons de santé nouvelle génération pensées pour attirer les praticiens
Contrairement aux idées reçues, les principaux déserts médicaux ne se trouvent pas en zone rurale. Mais bien dans les banlieues et zones périurbaines qui souffrent d’un déficit important en médecins par habitant. Le premier désert médical en France est d’ailleurs l’Île-de-France. Là où le coût de l’immobilier est dissuasif pour les professionnels. Tout l’enjeu est donc d’attirer des professionnels de santé en leur proposant de véritables maisons de santé 4.0, des espaces pensés pour faciliter l’exercice coordonné, ainsi que des services avancés (personnel, laboratoires, imageries, etc.) mutualisant les charges. Résultat : un meilleur ancrage local, des soins plus accessibles pour les patients. Et une vraie qualité de vie au travail pour les praticiens.
Désengorger les urgences
Plus qu’un simple produit de placement, l’immobilier de santé est pour nous une solution concrète aux dysfonctionnements du système de soins. Qui n’a pas déjà été confronté à une attente interminable aux urgences, que ce soit en région parisienne ou en région ? Or, sous réserve d’une infrastructure adaptée, notamment en laboratoires et en imagerie, une partie significative des soins actuellement dispensés aux urgences pourrait être décentralisée vers la médecine de ville. Ces structures, pensées pour le suivi post-soins, existent déjà. Nous avons par exemple acquis en début d’année un pôle médical nouvelle génération à proximité immédiate de l’Hôpital Privé de l’Eure d’Evreux. Une structure qui favorise la fluidification du parcours médical entre hôpital et médecines de ville.
L’immobilier de santé : un investissement durable et pertinent
Porté par une forte demande liée à des tendances de fond, le marché de l’immobilier de santé a prouvé sa solidité ces dernières années. Il devrait continuer à progresser. Reconnu pour sa stabilité, il s’appuie sur des baux longs. L’investissement dans l’immobilier de santé a donc toute sa place aujourd’hui dans un portefeuille diversifié pour des investisseurs à la recherche de placements de long terme. Il représente un choix d’investissement permettant de viser résilience et objectif de performance, mais aussi impact social et sociétal.
… à condition d’être en phase avec les besoins des praticiens
Mais, avant tout investissement dans l’immobilier de santé, il est toutefois indispensable de s’interroger sur l’ « objet immobilier » et sur le besoin des praticiens. Pour ne pas proposer des actifs de santé qui ne seraient, finalement, que des bureaux. C’est pour cette raison que nous avons souhaité, dès l’origine de la SCPI, nous entourer d’un conseil de surveillance constitué de professionnels de la santé. Afin de positionner nos investissements toujours au plus proche des attentes des praticiens, et ainsi offrir de la performance long terme à nos investissements.
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A propos de Groupe Magellim(i)
Acteur majeur de l’investissement, le Groupe MAGELLIM se donne pour mission de porter des projets d’investissements durablement utiles pour les territoires, les entreprises et les citoyens. Structuré autour de 4 expertises – l’immobilier, le private asset, les infrastructures et les valeurs mobilières – le groupe répond aux besoins de ses clients particuliers, conseillers en gestion de patrimoine, banques privées et institutionnels en s’appuyant sur une large palette de connaissances et de savoir-faire synergiques, héritée de ses filiales et participations : MAGELLIM REIM, Turgot Capital, Baltis, A Plus Finance, GO CAPITAL, OCCTE et ArMen Asset Management. A fin décembre 2024, le groupe représente près de 5 Mds€ d’encours sous gestion et près de 150 collaborateurs répartis sur toute la France.
- Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Source : Vie Publique.
[2] Source : Drees.
[3] Notamment grâce à notre produit phare la SCPI Foncière des Praticiens, ouverte au public depuis 2019.
[4] Source : ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.