L’impact du coup de rabot de l’évaluateur JLL sur la valeur des immeubles de la SIIC Züblin rend difficile sa recapitalisation. Sa société mère suisse a mandaté une banque d’investissement pour la recherche d’un investisseur stratégique.
Le nouvel évaluateur du patrimoine de Züblin Immobilière France, JLL (précédemment Jones Lang LaSalle) a ramené la valeur d’expertise du patrimoine immobilier au 30 septembre 2014 à 275,4 M€, représentant un ajustement négatif de 57,3 M€ (-17,7%) par rapport à la précédente évaluation réalisée au 31 mars 2014 (324,7 M€).
De facto, la valeur locative de marché de la totalité du patrimoine de la Société d’investissement immobilier à 20,6 M€ après ce coup de rabot qui trouve son origine dans l’obligation pour Züblin de baisser les loyers de présentation de ces immeubles de l’Ile de la Jate, à Neuilly sur Seine (92) en péri-Défense.
En conséquence de la comptabilisation d’une perte de 62,1 M€ pour le premier semestre de l’exercice 2014/2015, les capitaux propres de la société s’élèvent à 7,8 M€ au 30 septembre 2014 contre 68,9 M€ au 31 mars 2014. L’actif net réévalué par action EPRA sur une base diluée est de 1,13 €. Le seul atout de cette foncière qui réside sans la décote du cours sur ANR a totalement disparu alors que le loyer de présentation des immeubles de la Jate reste encore sensiblement supérieur à celui des tours neuves situées, elles, au cœur de La Défense.
La Bourse a acté ces informations en faisant plonger le titre de 18% à 1,45 euro. Pourtant (voir Pierrepapier.fr du 15 octobre 2014) tout était déjà prévisible depuis la publication du chiffre d’affaires semestriels qui accompagnait la décision de la SIIC de procéder à cet ajustement.
La recapitalisation nécessaire de la société sera difficile. En attendant, le Groupe Züblin a renouvelé son soutien financier à Züblin Immobilière France et a annoncé ce jour avoir donné mandat à une banque d’investissement pour la recherche d’un investisseur stratégique pour sa filiale française. Pour y parvenir, la société foncière suisse pourrait être amenée à diminuer le fardeau que constitue le prêt participatif qu’elle a consenti à sa filiale pour restructurer les immeubles de l’Ile de la Jate.
Les comptes semestriels portent la marque de ces ajustements de valeurs. Ils ressortent en perte de 62,1 M€ et les capitaux propres de la société s’élèvent à 7,8 M€ au 30 septembre 2014 contre 68,9 M€ au 31 mars 2014.
pierrepapier.fr