Le PDG du groupe hôtelier, Denis Hennequin a mis un terme aux spéculations sur l’avenir du patrimoine foncier d’Accor. La création d’une société foncière séparée pour le groupe hôtelier français Accor, à laquelle le conseil d’administration réfléchissait, « ne se fera pas » car elle serait « contreproductive » a-t-il indiqué. « Le management a tranché, et le conseil d’administration soutient le management, ça ne se fera pas », a expliqué M. Hennequin, devant la presse, en marge de la présentation des résultats semestriels. « La séparation serait contreproductive » a-t-il ajouté. « Les deux activités s’enrichissent l’une l’autre ». La question d’une scission juridique (ou capitalistique) du groupe Accor entre son activité de management hôtelier et son activité immobilière, afin de mieux valoriser le patrimoine de l’entreprise, a été évoquée en conseil d’administration en décembre, sous l’impulsion d’un de ses principaux actionnaires, le fonds américain Colony Capital.
M. Hennequin a annoncé la création prochaine d’une « direction du patrimoine » afin de professionnaliser davantage cette branche d’activité. Cette direction, qui sera présentée plus précisément en février, regroupera l’ensemble des activités liées à l’immobilier, les relations avec les grands investisseurs, la gestion des investissements, des rénovations. C’est à cette direction qu’il reviendra d’accélérer le programme de cessions de murs d’hôtels dans le sillage d’opérations comme celles qui ont été réalisées avec la foncière des murs ou GEM Realty, Whitehall Street Global Real Estate Limited Partnership. D’ici fin 2016, l’objectif du groupe est que son parc hôtelier soit détenu à 20% en propre (3% actuellement), à 40% en franchise et à 40% en contrat de gestion, c’est-à-dire qu’un propriétaire financier confie la gestion de l’établissement à Accor.
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