En 2016, elles ont investi 6,5 Md€ dans l’immobilier tertiaire. C’est 70% de plus qu’en 2015 calcule l’IEIF dans une étude qu’il vient de consacrer aux SCPI[1]. Autre tendance détectée : la montée en puissance de l’international, qui a représenté 20% des investissements des SCPI l’an dernier.
L’investissement en immobilier d’entreprise vole de record en record. Les SCPI, qui elles-mêmes attirent de plus en plus de souscriptions, contribuent largement, et plus qu’auparavant, au dynamisme de leur marché sous-jacent.
70% de progression par rapport à 2015 – Selon la dernière étude de l’IEIF consacrée aux SCPI, ces dernières auraient, en 2016, investi 6,5 Md€ en actifs immobiliers tertiaires, soit 70% de plus qu’en 2015 (3,8 Md€). Plus que cette hausse annuelle, c’est une tendance globale qui se dessine. Les volumes d’investissements ne cessent en effet de progresser : alors qu’ils atteignaient 700 M€ en moyenne sur la première décennie des années 2000, ils s’affichent à 3,3 Md€, toujours en moyenne, sur la période 2010-2016. Soit 5 fois plus calcule l’IEIF. Cette course à l’acquisition s’accompagne d’une évolution des classes d’actifs les plus recherchées. Face à l’érosion des rendements, il est devenu impératif, pour les SCPI, « de développer de nouvelles stratégies d’investissement innovantes tant sur le plan de la typologie que sur la localisation géographique des actifs pour maintenir les revenus distribués à un niveau satisfaisant et diversifier les risques », explique en effet Patrick Boério, analyste à l’IEIF, et auteur de l’étude.
Evolution de la typologie des actifs recherchés – Si les bureaux restent toujours l’actif le plus recherché (67%) par les SCPI, suivi par l’immobilier commercial (17,1%), leurs parts relatives sont en baisse (respectivement 71% et 21,6% en 2015). A la recherche « d’actifs de diversification avec un taux d’occupation élevé, des baux longs, et une performance partiellement décorrélée des cycles économiques », poursuit l’IEIF, les SCPI se tournent de plus en plus sur des secteurs comme celui de la santé, dont la part des investissements qui lui sont consacrés a bondi de 2% en 2015 à 9,3% en 2016. Surtout, une autre tendance de fonds se confirme : l’européanisation des portefeuilles. Alors que les créations de SCPI dédiées aux pays de la zone euro (voire, désormais, hors zone euro) se multiplient, et que l’élargissement des portefeuilles existant au-delà des frontières nationales devient peu à peu la règle, les investissements hors de France croissent année après année. En 2016, les SCPI dans leur ensemble y ont réalisé 20,1% de leurs acquisitions, contre 19,6% en 2015. Deux pays, comme l’an dernier sortent du lot : les Pays-Bas et l’Allemagne…
A propos de l’IEIF
Créé en 1986, l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière est un organisme d’étude et de recherche indépendant qui met à disposition des décideurs immobiliers des outils de veille, d’analyse et de prévision. Il a pour vocation d’être un incubateur d’idées pour la profession et un cercle de réflexion des professionnels de l’immobilier et de la finance. L’IEIF s’articule autour de quatre pôles d’activité : les marchés immobiliers (Tertiaire et Logement) ; les fonds immobiliers non cotés (SCPI-OPCI) ; les fonds immobiliers cotés (SIIC-REITs) ; le Club Analyse et Prévision. (www.ieif.fr)
[1] SCPI : Analyse de l’année 2016 – Marché des parts, investissements immobiliers et performances – IEIF, Patrick Boério, analyste SCPI. Mai 2017.