Remboursements anticipés, émission de nouvelles souches, les foncières utilisent les outils obligataires ou de dettes privées pour optimiser leurs coûts de refinancement. Derniers gestionnaires de l’endettement répertoriés : Eurosic, Société Foncière Lyonnaise, ou Klépierre…
Une gestion active de l’endettement : le terme est spécifiquement utilisé dans les communiqués des foncières qui poursuivent à marche forcée l’optimisation de leurs structures bilantielles.
La Société Foncière Lyonnaise, qui avait procédé le 5 novembre dernier à l’émission d’un emprunt obligataire de 500 M€, à 7 ans, échéance 16 novembre 2022, assorti d’un coupon de 2,25 %, vient ainsi, à peine un mois plus tard, de racheter deux souches obligataires Mai 2016 et Novembre 2017, pour un montant nominal de 243,5 M€, dont 144,2 M€ sur la souche 2016 et 99,3 M€ sur la souche 2017. Cette opération de rachat intervient, précise SFL, «dans le cadre de la gestion active de l’endettement et permet à SFL d’en rallonger la maturité moyenne et d’en réduire le coût moyen futur ».
Eurosic, de son côté, aura attendu encore moins de temps entre deux opérations de refinancement. La SIIC a émis, en date du 1er décembre 2015, un emprunt obligataire de 100 M€ sur 10,5 ans avec un coupon fixe de 3 % qui, selon la société, «contribue à l’augmentation de la part des financements non sécurisés qui représente désormais plus de 60 % de l’endettement consolidé du groupe ». Le 9 décembre, elle annonçait avoir obtenu un crédit hypothécaire de 163,4 M€, d’une durée de 20 ans souscrit par des sociétés du groupe Allianz à un taux fixe de 2,78 % et, dans le même temps, avoir procédé au remboursement du solde (456,7 M€) d’un financement hypothécaire mis en place en juillet 2014, à l’occasion de l’acquisition de SIIC de Paris. Ces opérations, explique Eurosic, permettent d’allonger la maturité moyenne des financements « qui s’établit désormais à 7,4 années, pour un taux moyen d’environ 2,8% ».
Klépierre, enfin, prochainement intégré à l’indice CAC 40, vient quant à lui d’annoncer le remboursement anticipé de l’intégralité de ses US Private Placements, mis en place par Corio en 2007, pour une valeur nominale de 840 M€, et à la résiliation des swaps de devises associés. Le montant total de l’opération de remboursement (y compris mise en valeur de marché, annulation de swaps et pénalités de remboursement) s’élève à 897 M€. Après ce remboursement, explique Klépierre, « le ratio Loan-to-Value reste sous le niveau cible de 40 % et le niveau de liquidité du Groupe supérieur à 2,5 Mds€ », et précise qu’à ce jour, « plus de 50 % de la dette de Corio ont été refinancés avec un impact positif attendu d’environ 15 points de base sur le coût moyen de la dette de Klépierre en 2016 ».
A propos de SFL
Leader sur le segment prime de l’immobilier tertiaire parisien, la Société Foncière Lyonnaise se distingue par la qualité de son patrimoine évalué à 4,8 milliards d’euros, avec des immeubles concentrés dans le quartier central des affaires de Paris (Louvre Saint-Honoré, Edouard VII, Washington Plaza…) et par la qualité de son portefeuille de clients, constitué de sociétés prestigieuses opérant dans le secteur du conseil, des médias, du digital, du luxe, de la finance et de l’assurance.
A propos de Foncière de Paris
Foncière de Paris est cotée sur le marché Euronext Paris depuis 1987. Après les fusions avec Foncière Paris France et Foncière des 6e et 7e arrondissements de Paris, Foncière de Paris détient un patrimoine de location simple qui est passé de 0,3 milliard d’euros en 2012 à 2,4 milliards d’euros aujourd’hui, situé à près de 90 % dans Paris.