L’intégration de l’immobilier hôtelier dans les SCPI diversifiées constitue un pari stratégique, selon Thomas Renault d’Inter Gestion REIM. Porté par des performances solides en 2024 et des tendances de fond, le secteur hôtelier offre des opportunités intéressantes de diversification à condition de bien en maîtriser les exigences.
Le marché hôtelier en plein essor
L’année 2024 a marqué un record pour l’hôtellerie européenne avec plus de 3 milliards de nuitées enregistrées dans l’Union européenne (+2,2 %). Le chiffre d’affaires du secteur progresse de 1,4 %, et le taux d’occupation moyen atteint 71 %, malgré un contexte économique incertain. Cette dynamique est alimentée par le retour des touristes internationaux et une mutation des usages (glamping, bleisure, digitalisation).
Une classe d’actifs complémentaire et résiliente
Le secteur hôtelier présente des avantages notables pour les SCPI : baux longs, standardisation de l’exploitation, faible corrélation aux autres classes d’actifs. Ces éléments assurent une meilleure lisibilité des flux locatifs et une flexibilité d’exploitation favorable à la longévité des actifs.
Une exposition à doser avec prudence
Malgré ses atouts, l’hôtellerie reste une classe d’actifs exigeante, dont la performance dépend de la qualité de l’exploitation et de l’emplacement. Les contraintes réglementaires et la sensibilité aux chocs exogènes imposent une analyse rigoureuse. Intégrer l’hôtellerie dans une SCPI diversifiée nécessite donc une approche sélective et mesurée, alignée sur la stratégie globale du fonds.
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