Le ministre du budget, Bernard Cazeneuve a présenté jeudi devant les sénateurs la réforme de la fiscalité des cessions immobilières.
Présenté comme une réponse à la fluidification du marché immobilier par le Président de la République à la mi-juin, la réforme du régime d’imposition des plus-values immobilières a pour but de favoriser une baisse des prix des logements. Elle est renforcée par un abattement exceptionnel supplémentaire pendant un an, destiné à créer un choc d’offre et à amplifier les effets structurels de la réforme, selon le ministre du budget, Bernard Cazeneuve.
Cette réforme vient sanctionner les effets néfastes du système instauré en 2011, qui incitait les propriétaires à attendre avant de mettre leurs biens sur le marché pour des motifs fiscaux.
Le ministre du Budget a présenté jeudi 18 juillet devant les Sénateurs les modalités de cette réforme, qui sera applicable dès le 1er septembre 2013 pour les cessions d’immeubles actuellement imposables, à savoir les résidences autres que la résidence principale des contribuables et les logements mis en location.
La réforme repose sur deux axes :
- Pour fluidifier le marché immobilier et supprimer l’incitation fiscale à différer les cessions d’immeubles, les abattements pour durée de détention sont rendus plus réguliers. Le délai pour bénéficier d’une exonération totale de la plus-value au titre de l’impôt sur le revenu sera ramené de 30 à 22 ans ; dans le même objectif, l’exonération au titre des prélèvements sociaux (CSG et CRDS) interviendra désormais de manière progressive chaque année et sera totale au bout de 30 ans.
- Pour amplifier cet effet et permettre un déblocage immédiat du marché immobilier, un abattement exceptionnel supplémentaire de 25% s’appliquera aux cessions réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014.
En complément, conformément aux annonces du Président de la République, les abattements pour durée de détention sur les terrains à bâtir seront supprimés, ce qui réduira l’incitation à la rétention du foncier disponible pour la construction de logements.
Toutefois, les effets bénéfiques à attendre de cet assouplissement risquent d’être en partie annihilés par l’augmentation en cours des droits de mutation perçus par les collectivités locales.
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